Joy Olasunmibo Ogunmakin – AYO

Joy Olasunmibo Ogunmakin, de son nom de scène Ayo qui signifie « joie » en Yoruba est  née le 14 septembre 1080 à proximité de Cologne. Elle a conquis les cœurs et les hit-parades avec une mélodie douce et puissante à la fois. « Down On My Knees », sorti en 2006, a été l’acte de naissance musical de Ayo. Aussi bien influencée par Bob Marley que par Donny Hathaway, cette jeune artiste d’origine nigériane a su d’emblée se présenter au public avec un univers à part.

Après deux ans passés au Nigeria avec un père décidé à renouer avec ses racines Ayo retourne en Allemagne. Les problèmes d’addiction de sa mère l’amèneront à passer plusieurs années dans des familles d’accueil, pourtant Ayo se souvient d’une enfance plutôt heureuse. À treize ans, elle commence à écrire ses premières chansons plutôt que de plancher sur les compositions classiques.

La carrière musicale d’Ayo débute par une rencontre avec des producteurs de pop music, qui la font chanter dans un girls band éphémère. Elle les quitte au début des années 2000 et déménage à Hambourg. Elle enregistre la première version de « Down On My Knees » dans un placard, avec son meilleur ami à qui elle déclare qu’un jour, cette chanson serait le premier single de son premier album. Prophétie réalisée en 2006 avec un premier CD, Joyful, qui se vendra à plus de 400.000 exemplaires. Un exploit inédit pour cette collection de douze titres enregistrés en cinq jours.

Le second album, Gravity At Last, est enregistré aux studios Compass Point de Nassau, dans les Bahamas. Comme son prédécesseur, il est finalisé en cinq jours et elle co-réalise avec Jay Newland, avec notamment Larry Campbell aux guitares et Lucky Peterson aux claviers. « Je suis passée du bleu clair au bleu nuit. Jean-Philippe, celui qui m’a signé et a toujours cru en moi, m’a appelé quand j’étais aux Etats-Unis pour me dire qu’il avait débuté à la première place des ventes, alors qu’il était sorti la même semaine que l’album d’un artiste français de premier plan. Moi je regardais mon film préféré, Forrest Gump, dans ma chambre d’hôtel, et j’étais en larmes ! »
Depuis qu’elle a acquis le statut d’artiste confirmée, Ayo en a profité. Pas pour s’acheter une voiture de marque, mais pour devenir ambassadrice de l’Unicef.

Pour son troisième album tant attendu, Ayo commence à écrire sur la route, pendant ses tournées. Lors d’un voyage Los Angeles/Paris, elle frôle littéralement la mort suite à une grossesse extra-utérine. Affaiblie, elle songe alors à se mettre en retrait de la musique. Elle repart en Allemagne, à Berlin, où elle s’achète un piano. « Et puis je suis allée deux mois en Jamaïque en vacances. Quand je suis rentrée, j’étais enceinte ». Et l’inspiration est de retour pour ce disque qui va porter le nom de son enfant à naître, sa première fille, Billie-Eve. Un disque plus complexe et plus riche que ses deux prédécesseurs, avec quelques invités prestigieux et des compositions qui privilégient l’émotion à fleur de peau.

« Je voulais absolument qu’on enregistre l’album à New York, et on avait le choix entre deux studios, Avatar ou Sear Sound. J’ai choisi le second qui est confortable et plein de bonne énergie. J’ai voulu une équipe resserrée, histoire de faire un retour aux sources. J’ai realisé les chansons moi-même, et comme musiciens j’ai choisi Gail-Ann Dorsey, qui joue de la basse avec David Bowie, Craig Ross, le guitariste de Lenny Kravitz, et Flemming Lauritsen à la batterie, un drummer old school avec un son très Band Of Gypsys. Après les enregistrements new-yorkais qui ont duré cinq jours, comme pour mes deux précédents albums, je suis retourné en studio à Paris faire quatre chansons avec deux de mes musiciens de tournée, dont “It Hurts“ et “Real Love“, sur lesquelles -M- est venu jouer de la guitare ».

La couleur musicale de cet album puissant va du reggae au rock psyché, avec des passages par le blues et la soul la plus profonde, le tout surplombé de lyrics bouleversants, personnels, les plus intenses qu’Ayo ait jamais écrit. « Julia », l’histoire vraie et bouleversante d’une petite fille atteinte d’un incurable cancer, est le sommet émotionnel d’un album capable d’explorer toutes les émotions avec la même conviction. Seul invité vocal, le poète Saul Williams ajoute une touche de spoken word au morceau « Believe », sur lequel Ayo joue de la guitare électrique.

Qu’Ayo reprenne « I Want You Back » des Jackson 5 ou qu’elle chante la beauté de la femme sur « I’m Gonna Dance », c’est la même profondeur d’âme qui domine, cette façon magique d’apprivoiser les mots et de les marier à des musiques qui leur fournissent un écrin idéal. « On est tous sur cette terre pour une raison, je pense que tout est écrit. Moi, j’ai eu la chance de vivre mon rêve et de rencontrer les bonnes personnes pour le mener à bien. Il y a des gens qui ne me comprennent pas quand je dis ça, mais j’ai toujours su que j’étais destinée à être artiste ».

Billie-Eve, un jeu de mot sur « believe » (croire) qui est aussi le prénom de sa fille, est le témoignage poignant et dansant d’une musicienne mais dont l’évolution artistique saute aux oreilles. « Ce troisième album est plus direct, plus rêche, plus simple. Il a ce feeling rock à cause des guitares électriques, car contrairement à mes deux précédents disques, j’ai joué très peu de guitare acoustique. Je sais qu’on dit souvent que c’est le premier disque qui est le plus important, mais pour moi c’est celui-là. Billie-Eve m’a ouvert des nouvelles portes, je l’ai réalisé moi-même, et j’en suis très fière ».

Loin des modes, sans featuring showbiz ni star attitude, Ayo s’y impose du premier au dernier morceau comme une artiste universelle, une chanteuse dont la sincérité sonne comme une évidence.

Maxime Delauney – VMA
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